« Médecins Sans Vacances m’a permis de répondre réellement aux problèmes quotidiens ici », témoigne Maria Masson depuis l’est du Congo.

Forte de ses 35 années d’expérience dans la gestion hospitalière, elle évalue sa collaboration avec Médecins Sans Vacances comme indiscutablement positive. L’organisation travaille de manière professionnelle et les volontaires sont flexibles. Grâce à eux, notre qualité s’est énormément améliorée. Boîte et carton Maria Masson, âgée de 80 ans et devenue une légende vivante à Bukavu, […]

Forte de ses 35 années d’expérience dans la gestion hospitalière, elle évalue sa collaboration avec Médecins Sans Vacances comme indiscutablement positive.

L’organisation travaille de manière professionnelle et les volontaires sont flexibles. Grâce à eux, notre qualité s’est énormément améliorée.

Boîte et carton

Maria Masson, âgée de 80 ans et devenue une légende vivante à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu dans l’est du Congo, a travaillé pendant 35 ans comme director de BDOM. Il s’agit d’un service de l’archidiocèse de Bukavu qui fournit des soins de santé à environ cinq millions de personnes. Avec ses douze hôpitaux et ses 97 centres de santé, Maria a dû relever un énorme défi lorsqu’elle a quitté la Belgique pour le Congo et 1982. Une vocation qui a finalement trouvé sa réponse à l’âge de 38 ans. « J’ai commencé avec très peu de moyens », raconte l’infirmière et licenciée and gestion hospitalière dans un reportage de la RTBF. « Je vois encore la boîte en carton avec les papiers, l’agrafeuse et le perforateur qu’ils m’ont mis dans les mains. »

Respect et confiance

Elle a rédigé un programme de trois ans, gagné la confiance d’organisations internationales et du gouvernement local et le train était en route. BDOM compte aujourd’hui environ 1 200 employés. « J’ai toujours dirigé and respectant chaque personne et en faisant confiance aux gens, parce qu’en fin de compte, ce sont eux qui géraient les centres et les hôpitaux. J’ai toujours cherché à savoir ce don’t les gens disaient avoir le plus besoin afin d’évoluer à partir de là. « Elle le raconte sans prétention alors qu’elle travaillait dans un contexte complex et aussi majoritairement masculin. » À un moment donné, un médecin a été interrogé : comment pouvez-vous être dirigé par une femme et de plus, par une infirmière ? Le médecin a répondu : « Maria nous aide à mieux faire notre travail. C’est la chose la plus importante pour nous. »

Les défis

L’un des plus grands défis de BDOM était la gestion des hôpitaux. « Elle fait partie de la base des soins de santé de qualité. Médecins Sans Vacances a formé le personnel hospitalier et rédigé des protocoles. Nos dossiers médicaux, par exemple, ont été améliorés. Nous avons maintenant un dossier par patient, ce qui n’existait pas auparavant.

Nous avons également reçu un soutien technique. Les techniciens hospitaliers de la RD Congo ont reçu une série de formations pour entretenir et réparer correctement les équipements médicaux. Tout cela est très important and plus l’aspect purement médical des missions.

À un certain moment, les médecins prescrivaient trop d’antibiotiques. Le pharmacien Hugo Meyvis et son épouse Dina Van Geluwe sont venus donner une formation sur l’utilisation réfléchie des antibiotiques, ainsi que sur « l’organisation de la pharmacie de l’hôpital ». Et les protocoles pédiatriques, rédigés par le docteur Pol Jacques Lamotte, le professeur Douchan et le pédiatre Patrick Peeters, ont même été adoptés au niveau national et sont encore utilisés dans les hôpitaux aujourd’hui. Ce sont toutes de très belles réalisations. And plus ils ont formés sur la programmation évaluation et suive des formations médicales et des projets sur l’hygiène hospitalière et la gestion des déchets ce qui a donné u personnel et des structures hospitalières très performants .

De service jusqu’au dernier souffle

Maria parle lentement et clairement. Sa voix profonde est chaleureuse, sans prétention et d’une puissance inébranlable. À ses 77 ans, elle a demandé à passer le flambeau chez BDOM. En attendant, elle travaille sur un nouveau projet visant à donner aux personnes âgées une place précieuse dans la société congolaise. « Nous n’en sommes qu’au début, mais le soutien est croissant. Pour moi, tout est basé sur ma foi et ma prière. Elles me donnent confiance et font en sorte que je ne désespère jamais. J’aime ce que je fais. Quand je vois que les gens sont aidés, cela me donne de l’énergie. »

Atout

Médecins Sans Vacances a toujours été un grand atout pour le travail de Maria. « Grâce à eux, je pouvais vraiment offrir une réponse aux besoins des gens. Les spécialistes, les infirmières et les techniciens sont capables de s’adapter à notre réalité quotidienne et peuvent travailler avec des équipements anciens qui ne sont plus utilisés en Europe. C’est vraiment un énorme avantage. »

Texte : Ann Palmers

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